Pour la deuxième date de sa tournée, débutée à Saint-Brieuc, la veille, Nolwenn Leroy se produira jeudi 22 mars à l’espace Avel Vor. Des débuts en terre bretonne qui ont leur importance pour l’ancienne candidate de la « Star Academy ». Rencontre.
Deux dates en Bretagne pour débuter votre tournée et une nouvelle, annoncée la semaine dernière, pour le Festival de Cornouaille. La Bretagne vous manque ?
« C'était très important pour moi de débuter par la Bretagne. Ce n'est certainement pas anodin d'installer les choses face à un public bienveillant, de revenir "à la maison". Cela me permet d'allier travail et plaisir, comme un prétexte obligatoire pour venir, même si je n'en ai pas vraiment besoin (de prétexte). Le Festival de Cornouaille est un très bon souvenir mais, au-delà de ça, ça me permet aussi d'amener mon "petit marin d'Iroise" à la maison ».
Ce petit marin, c'est votre fils ; on a beaucoup parlé de votre double gestation de l'an dernier, un album et un bébé. Ce n'est pas trop compliqué de concilier les deux ?
« Sincèrement, en toute féminité, je suis comme toutes les femmes qui travaillent. À l'heure actuelle, il faut faire preuve d'organisation, vivre le bonheur d'être maman et continuer à travailler. Dans mon métier, les horaires sont différents, cela permet de m'organiser au mieux. Je suis comme les autres mamans avec lesquelles je discute, nous avons les mêmes soucis et je fais les choses comme dans le travail, toute seule, sans manager, alors il faut que je gère. J'ai travaillé jusqu'au 6 juillet et mon fils est né le 12. Je fais ce que je peux mais j'ai de la chance, on fonctionne en tribu, on se déplace ensemble. C'est un bébé saltimbanque qui goûtera, j'espère, sa première purée de fraises, jeudi ».
Durant le concert, allez vous reprendre des chants bretons ?
« Bien sûr, il y aura des choses en gaélique ! Il faut faire exister le nouvel album. Mais il faut aussi garder les anciennes chansons, ce serait difficile de ne pas revenir en arrière. Ne pas chanter "Histoire naturelle", "Ô filles de l'eau" ou "Bretonne" est impossible et puis, il y aura deux moments particuliers, un plus festif et un en gaélique... Au début, le spectacle était très long : plus de deux heures ! Il a fallu faire des choix, même si c'est très dur. En plus, les gens ont pris l'habitude d'une reprise à la fin du rappel. Ils l'attendent, alors je peux dire que ce sera une reprise folk ».
Elle en est où, aujourd'hui, la jeune fille qui cachait ses origines dans une émission de télé ?
« Elle va bien ! Je n'ai jamais eu de plan de carrière, sincèrement. J'ai l'image d'un mur d'escalade à chaque nouveau projet, c'est d'ailleurs celui en cours qui génère la suite. Il faut oser avoir des partis pris, ne pas suivre les modes, avancer, aller jusqu'au bout. J'ai bien fait de le faire, de garder mon intégrité ; aujourd'hui j'ai la liberté totale. Je peux être audacieuse. Je sais que c'est la seule manière, c'est toujours aléatoire mais regardez le succès du projet "Bretonne"... On a fait un succès. C'est toujours une angoisse de démarrer une tournée, c'est pour ça que je ne voyais pas d'autres endroits pour mon retour sur scène, pour être à l'aise, que de donner l'exclusivité à mes amis ».
Pratique
Concert le jeudi 22 mars, espace Avel Vor.
Billetterie dans les points de vente habituels. Tarifs : de 42 à 46 €.