Le Parisien – «J’ai un rôle de bonne fée» : Nolwenn Leroy, la coach surprise de «The Voice» sur TF1

Un nouvel album, des projets de concerts en Bretagne, Nolwenn Leroy se souvient de ses racines dans les Côtes-d’Armor.

Dès samedi 12 février, la chanteuse de 39 ans intègre le télécrochet de TF1 avec une mission particulière : offrir une deuxième chance aux talents qui n’ont pas été retenus.
Par Kevin Boucher Le 11 février 2022 

 

 

C’est la grande nouveauté des auditions à l’aveugle de la 11e saison de « The Voice », de retour samedi 12 février sur TF1. Si Florent Pagny, Amel Bent, Vianney et Marc Lavoine ont tous rempilé en tant que coach, une cinquième personnalité débarque : Nolwenn Leroy. Et avec un rôle différent, puisque son grand fauteuil rouge est installé en coulisses. « Je vais pouvoir sauver quatre talents qui n’ont pas été sélectionnés par mes camarades », nous explique l’artiste de 39 ans.

Vous avez longtemps refusé, vous voilà enfin dans « The Voice » !

NOLWENN LEROY. On a eu quelques rendez-vous manqués. J’avais besoin de faire ma musique, d’écrire, de m’émanciper un peu. Et de temps pour réussir à tenir ce rôle-là. Avant, ce n’était pas le moment. Aujourd’hui, je me sens à ma place. J’ai moins peur, je m’excuse moins d’être là. Et je vis. J’ai envie de prendre du plaisir, surtout après ce que nous avons vécu ces derniers temps.

Votre rôle est différent de celui des autres coachs.

Il est très humain. Et c’est peut-être ce qui m’a motivée à accepter. Intégrer l’aventure par un biais différent est intéressant et drôle. Je suis un peu la bonne fée de l’émission, en venant à la rescousse des talents éliminés un peu trop tôt de l’émission. En tant que téléspectatrice, dans les saisons précédentes, j’avais envie d’en sauver.

Vous n’avez pas rencontré tout de suite les talents.

Je suis intervenue plus tard, début janvier, alors que tout était tourné. J’étais seule dans mon fauteuil de coach. Mais j’essayais de fermer les yeux au départ pour les découvrir à l’aveugle, comme mes copains. Et sur les quatre talents que j’ai sélectionnés, j’ai été à chaque fois saisie. Je ne comprenais pas pourquoi personne ne se retournait. Et tant mieux pour moi, d’un côté !

Ce n’était pas trop dur d’être seule dans votre pièce ?

Quand il s’agit de dire non, ça l’est… Eux sont quatre à pouvoir argumenter, réconforter. Moi, j’étais toute seule ! C’était forcément un peu plus délicat. Le choix a été difficile, car le niveau était très élevé. Et je n’avais que quatre places disponibles.

Avoir participé à la « Star Academy » est un plus pour être coach ?

Totalement. Cela permet d’avoir une vision globale de l’aventure. Avoir connu des débuts un peu similaires aux leurs crée une empathie extrême avec les candidats. Et au-delà de la « Star Academy», mon profil avec cette formation au conservatoire a pu m’aider dans le cadre du travail autour du piano.

Votre rôle s’arrêtera après les battles.

Je vais devoir faire s’affronter mes quatre talents pour n’en garder que deux. Et à partir de là, ils devront intégrer une autre équipe. Je l’avoue, c’était une petite frustration. (Elle rit.) Je me suis attachée à eux. J’ai pu les coacher, échanger longuement avec eux. Et devoir les laisser… Mais bon, ils ont choisi les bons coachs et sont entre de bonnes mains. Et puis, je les reverrai lors de la finale. En espérant qu’au moins l’un d’eux soit encore en compétition. Parce que je veille au grain, et je veux qu’ils gagnent !

L’an prochain, vous devenez une coach comme les autres ?

J’ai déjà été longue à convaincre, alors que j’ai toujours aimé l’émission. Et je l’aime encore plus depuis que j’y suis rentrée par ce nouveau rôle. Je me suis laissé prendre au jeu, bien plus que ce que j’aurais pu imaginer. Pour l’an prochain, on verra en fonction de mon emploi du temps et de ce que la production souhaite.

On vous a récemment vue en tant que comédienne dans « Capitaine Marleau », désormais en tant que coach… Quel est votre prochain défi ?

De ne plus avoir peur. D’être moins dans la procrastination, aussi. Je ne me suis jamais projetée. J’ai toujours pris mon temps, de manière très, et parfois trop, réfléchie. Aujourd’hui, j’ai soif d’apprendre, et je me dis que je peux foncer.

Un mot sur Florent Pagny qui a révélé être atteint d’un cancer ?

Sur le plateau, on est totalement dévoué aux talents et à la musique. On oublie tout. Mais on aime tous Florent. C’est un coach extraordinaire, quelqu’un de sincère et on va tous être à ses côtés.

©Le Parisien