Le Parisien : Nolwenn Leroy se confie sur son bébé et son nouvel album

le_parisienb-02_09

« Je suis une maman comme les autres »

Nolwenn Leroy sort un excellent sixième album, « Gemme », dédié à son fils Marin né en juillet.

On aime ce « Gemme ». Le sixième album de Nolwenn Leroy, sorti hier. Creusant le sillon celte de ses idoles britanniques, Kate Bush, The Corrs en passant par Florence and The Machine, la chanteuse de 34 ans lâche sa voix et prend un tournant pop anglo-saxon qui lui va à merveille. La maternité, elle aussi, lui va à ravir. Elle a eu en juillet, avec le tennisman Arnaud Clément, un petit garçon, Marin, à qui elle dédie son disque.

Comment allez-vous ?

Nolwenn Leroy. Merci, je vais très bien, tout le monde va très bien. Il n’est pas simple de conjuguer des journées de promotion et le bébé, d’autant que je l’allaite. Mes journées sont bien remplies, mais comme toutes les autres mamans qui travaillent. Je n’ai pas un aréopage de nounous auprès de moi, je suis bien entourée, par ma famille proche et évidemment par le papa… J’ai la chance qu’il soit jeune retraité  (NDLR : Arnaud Clément est désormais entraîneur et commentateur de Roland-Garros sur France Télévisions) et donc très présent. Donc tout va bien.

Vous n’êtes pas apparue dans la presse avec votre bébé…

Justement parce que je suis une maman comme les autres. J’ai toujours été très, très discrète. C’est une ligne de conduite. Je ne pactiserai jamais avec le diable. Et Arnaud est sur la même ligne, il n’est pas Breton, mais c’est un taiseux et un discret comme moi. Et cette presse respecte ça.

En revanche, vous dédiez votre disque à Marin.

Oui. Cet album ne serait pas le même sans lui. Leurs destins sont liés. Je l’ai enregistré enceinte, et en studio, j’avais une énergie débordante. J’étais une vraie machine de guerre, j’ai chanté cinq jours sans m’arrêter. Tout le monde me disait de m’asseoir. S’il y a aussi plus de lumière dans cet album, c’est grâce à lui. Je suis d’un naturel pessimiste. Mais quand on donne la vie dans ce monde de fous, il faut avoir de l’espoir.

C’est votre premier disque depuis cinq ans. Pourquoi ?

J’avais commencé à écrire un autre album, mais je n’en étais pas contente. Je voulais absolument plaire à tout le monde, je me posais trop de questions. Je l’ai jeté à la poubelle. Je suis partie à Londres faire le disque que j’avais envie d’entendre et je me suis isolée. Jamie Ellis, qui a travaillé avec Florence and The Machine et Adele, m’a permis de faire une synthèse de tout ce que j’ai fait, en plus moderne.

Et plus anglais…

J’ai fait trois chansons en anglais, dont deux sur des poèmes d’Edgar Allan Poe. C’est naturel pour moi, je parle anglais tous les jours, avec mes amis notamment. J’ai même écrit toutes ces chansons en anglais et nous les avons traduites en français après.

Cet été, on vous annonçait dans « The Voice ».

J’ai mis un peu de temps à démentir les rumeurs. Ce n’était pas totalement de l’intox. On m’avait contactée pour la première édition, mais j’avais refusé car j’étais en pleine tournée de « Bretonne ». Mais j’ai toujours laissé la porte ouverte. Ils sont revenus vers moi, mais c’est encore trop chargé. Le programme est bien fait, familial, les talents sont bons. Et j’ai moi-même été révélée par un télécrochet, alors je ne me vois pas en dire du mal.

La « Star Academy », c’était il y a quinze ans !

Jour pour jour ! Emma (NDLR : Daumas, candidate de l’époque) a posté ce matin une photo hilarante. Un sacré dossier avec ma crinière de lionne et mon bustier en cuir. Jamais je ne le renierai. Je n’avais ni piston ni connaissance à Paris. J’étudiais le droit international et prenais des cours de chant et de violon à Clermont-Ferrand. C’était une chance extraordinaire.

« Gemme », de Nolwenn Leroy, Mercury, 14,99€.

©Le Parisien

le_parisien-02