Le Parisien : Nolwenn Leroy se confie sur son bébé et son nouvel album

Nolwenn Leroy sort ce vendredi une nouvelle chanson et attend un heureux événement. Elle nous raconte comment elle a vécu sa grossesse pendant l'enregistrement de son sixième album.

 

Elle a pris son temps. Quatre ans depuis «Ô filles de l'eau», deux depuis sa tournée acoustique. Mais elle revient avec deux belles surprises. Nolwenn Leroy dévoile ce vendredi une nouvelle chanson dont la couleur pop et le rythme enlevé vont surprendre ceux qui ne connaissent d'elle que «Bretonne». Ce «Gemmes», qu'on aime, annonce un sixième album qui sortira «cet été ou cet automne». La seconde surprise, son ventre arrondi la trahit. A 34 ans, elle va «bientôt» être maman.

Avez-vous regardé le débat présidentiel jeudi ?
Nolwenn Leroy. Bien sûr... Et je me suis réveillée fatiguée, la tête farcie. Le niveau du débat m'a déçue. Mais globalement, vis-à-vis des drames que la France a connus, de leurs victimes, la campagne n'a vraiment pas été à la hauteur. Et rien sur la culture...

«Pas le rôle d'un artiste de s'engager»

Vous ne prenez jamais parti. Pourquoi ?
Pour moi, ce n'est pas le rôle d'un artiste de s'engager. C'est plutôt d'agir comme un sniper, qui interpelle, montre ce qui ne va pas. Je m'engage pour la Fondation Abbé Pierre, car le mal-logement est un combat qui n'est ni de gauche ni de droite. J'aurais aimé que Nicolas Hulot soit candidat, car j'aime son discours et sa vision à long terme sur l'écologie... Mais s'engager pour un parti, cela met une étiquette impossible à décoller. Ce n'est jamais positif. Et les Français n'ont pas besoin de moi pour choisir pour qui ils voteront dimanche.

Vous irez voter ?
Absolument. Inciter les gens à voter, ça, je pourrais le faire car c'est une démarche citoyenne.

«Gemmes» évoque la période sombre que nous traversons.
La gemme est une pierre précieuse qui est enserrée dans une gangue. C'est évidemment symbolique de notre période trouble. Faire éclater l'écorce pour voir la lumière, c'est l'idée générale de l'album, qui s'appellera lui aussi «Gemmes» et qui sortira soit au début de l'été, soit à la rentrée.

Sera-t-il aussi pop que la première chanson qui sort ce vendredi ?
Pop avec mes accents celtes. C'est mon disque le plus produit, le moins folk et organique. Nous avons enregistré une quinzaine de chansons à Londres avec une nouvelle équipe, dont le producteur Jamie Ellis, qui a travaillé avec Adele et Florence And The Machine. A Londres, coupée du monde pendant deux mois, je me suis sentie totalement libre, avec ma voix, mes influences. J'ai deux chansons en anglais sur des poèmes d'Edgar Allan Poe.

Artiste et maman à plein temps

Sinon, vous avez tout écrit ?
Depuis mon deuxième album, j'écris et cocompose quasiment toutes mes chansons. On ne le dit pas assez. Mais comme je ne refuse jamais une bonne chanson, certaines sont signées Broken Back et la chanteuse Mai Lan. Mais il n'y a aucun duo, cela aurait été artificiel.

Dans «Gemmes», vous chantez «Et celui que j'aime/Pas si loin du ciel/Sur la terre/Dans ma chair».
Eh oui, il y aura deux bébés cette année ! C'est un petit clin d'oeil. Je n'allais quand même faire un communiqué pour annoncer ma grossesse (rires). Je n'ai jamais mis en avant mon bonheur (NDLR : elle est en couple depuis neuf ans avec le tennisman Arnaud Clément), je ne vais pas commencer. En fait, j'ai découvert que j'étais enceinte pendant l'enregistrement et cela ne m'a nullement gênée. Au contraire, cela m'a totalement épanouie, moi qui suis d'un naturel plutôt pessimiste. Le duo, en fait, c'est avec lui.

C'est un garçon ?
Je ne veux pas savoir. C'est mon côté breton, taiseux et mystérieux. J'adore les secrets... Mais vous le saurez bientôt. Ce qui est sûr, c'est que je veux partir en tournée début 2018. J'en profite pour remercier Beyoncé, Marion Cotillard et Léa Salamé qui prouvent à tout le monde que l'on peut être mère sans s'arrêter de travailler. Je serai artiste et maman à plein temps.

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