Les Nouvelles Calédoniennes – Nolwenn Leroy sera en concert acoustique demain à l’Arène du Sud

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Se produire en Calédonie, la chanteuse bretonne en rêvait. Tombée sous le charme du pays il y a deux ans, Nolwenn Leroy se sent ici chez elle. Elle se retrouve dans les paysages, dans les gens et attend impatiemment le moment d'échange que sera son concert. D'ici là, elle vole de visite en visite.

«Familier ! Voilà le mot que je cherchais ! » Nolwenn Leroy s’excuse, elle est un peu fatiguée et en perdrait presque ses mots. Mais ce mot-là, elle y tient, parce qu’il définit bien ce qu’elle ressent ici, en Nouvelle-Calédonie. Déjà venue quelques jours fin 2012, à titre personnel, la chanteuse n’attendait qu’une chose : revenir pour donner un concert. « Etant Bretonne, j’aime les coins assez sauvages. J’aime cette nature luxuriante qui n’est pas trop envahie par le tourisme. »

Mystère. Fille de Bretagne, fille de l’eau* aussi, Nolwenn Leroy est attirée par le voyage. Et elle a voulu faire de son passage en Nouvelle-Calédonie un moment de découverte. Elle est donc venue passer quelques jours en famille avant de se produire à l’Arène du Sud. « Ça se mérite de venir ici. A cause du long voyage, bien sûr, mais pas seulement. Comme chez moi, les gens ont un côté taiseux, mais sincère. On n’est pas dans la superficialité, mais dans le vrai. » Et de confier : « On parle parfois de mystère, de discrétion à mon sujet. Mais ce n’est pas quelque chose de cultivé, c’est lié à mon éducation. Et je retrouve ici des codes que je connais. »

Alors, le public calédonien, réputé timide, ne lui fait pas peur. D’autant que le concert qu’elle va donner fait partie de sa première tournée acoustique. La chanteuse y est accompagnée d’un sonneur breton, qui joue de la cornemuse irlandaise et de la flûte irlandaise, d’un pianiste et d’un guitariste. Une configuration dans laquelle « les gens sont attentifs au son. Ce n’est pas un manque d’ambiance et j’apprécie la qualité d’écoute sur un concert. »

Nolwenn Leroy avoue d’ailleurs qu’elle a du mal à quitter la scène. Au lieu de repartir en tournée, il était prévu qu’elle écrive et retourne en studio. Mais elle avait envie de continuer à échanger avec son public : ses moments sur scène l’inspirent. Quand on lui demande si le Caillou pourrait, justement, être une source d’inspiration, elle s’exclame, volubile. « Bien sûr ! Je viens pour donner de moi, de mon énergie, mais aussi parce que les gens me donnent beaucoup. »

Onirique. Elle évoque ensuite ce moment de grâce vécu au petit matin à l’île des Pins. Un instant contemplatif qu’elle a partagé avec sa famille. Les mains de la chanteuse volettent tandis qu’elle décrit le calme, le lever du soleil, les bruits de la nature. Elle agrandit les yeux, encore émerveillée. Et on se prend à imaginer que ce moment onirique pourrait revenir, plus tard, sous forme de chanson.

Après la contemplation, place à l’action. Nolwenn espère bien profiter des jours qu’il lui reste chez nous pour découvrir les sites de Nouméa. Comme beaucoup de Bretons, elle est intarissable sur sa terre natale. Et, naturellement, n’exclut pas de se rendre ce soir au fest-noz organisé par le Cercle celtique de Nouméa. « Mes musiciens vont être fous ! Et ce serait dommage de ne pas venir rameuter les gens pour le concert du lendemain », sourit-elle.

* Son dernier album studio s’intitule Ô filles de l’eau.

Julia Trinson

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