N’en déplaise à ceux qui avaient annoncé, un peu vite, son retrait, Nolwenn Leroy est bel et bien en tournée, et même plus galvanisée que jamais! Portée par le succès de son dernier album "Folk", et de sa tournée éponyme, qui passera ce vendredi 15 novembre au Cannet.
“Il n’est pas toujours aisé de dire je t’aime. C’est parfois pour cela qu’on aime tant chanter les mots des autres”, lit-on sur la note d’intention de son dernier opus, Folk. “Les autres” se nomment Jacques Higelin, Nino Ferrer, Nicolas Peyrac ou Francis Cabrel. Tous auteurs de pépites ayant cette couleur musicale.
“Le folk, cette musique qui réchauffe et qui réconforte les jours de pluie, qui réveille des émotions enfouies, souligne Nolwenn. ça fait du bien, et on en a tellement besoin aujourd’hui! Je ne les ai pas vécues, puisque je suis née en 1982, mais j’ai toujours fantasmé sur les années soixante-dix. Que ce soit dans la musique, dans l’art ou dans la mode, il y avait quelque chose de plus léger, d’insouciant, que j’ai pris un immense plaisir à retrouver dans les chansons de cet album.”
LA MUSIQUE CELTE, DÉBUT DU FOLK EN FRANCE
De Diabolo menthe d’Yves Simon, à La Rua Madureira de Nino Ferrer, en passant par So Far Away From L.A. de Nicolas Peyrac, elle reprend avec sa belle tessiture grave treize titres au total.
Treize titres dont le choix a été longuement réfléchi, et assorti d’une prise de risques: “C’est un projet qui n’a pas été évident. Replonger dans le répertoire de ces chansons qui avaient été des tubes, qui ont fait partie de la bande originale de la vie des gens, pour les faire redécouvrir à ceux qui les ont aimées, les faire découvrir à la nouvelle génération, cela peut apparaître comme une forme de facilité.
Mais ces albums de reprises ponctuent toujours deux sorties d’albums de compositions originales, comme ça avait déjà été le cas une première fois avec Bretonne. Et ce sont des chansons qui ont un sens par rapport à ce que j’ai pu présenter globalement, puisque la musique celte est le tout début de la musique folk en France.”
DES RENDEZ-VOUS INTIMISTES ET ACOUSTIQUES
Côté interprétation, la native du Finistère n’a pas choisi la facilité non plus. Loin de se contenter de prendre pour chaque reprise un contre-pied systématique, au risque de dénaturer la chanson originale, elle a préféré rester fidèle aux titres d’origine, à quelques arrangements près signés Clément Ducol. En servant simplement de sa voix et de son interprétation, ces morceaux et ces textes parfois oubliés.
Résultat, cet album enregistré dans les conditions du live au studio Ferber, à Paris, au plus près d’un petit groupe de musiciens, a déjà été accueilli on ne peut plus favorablement, puisqu’il a été certifié disque d’or en un temps record. Même enthousiasme en tournée, où le public a été présent “à ce rendez-vous intimiste et très acoustique, preuve que l’on peut chanter en extérieur sans envoyer forcément du gros son”, commente la chanteuse.
Si depuis sa victoire de la seconde saison de la Star Academy, en 2002, elle n’a guère chômé (sept albums dont Bretonne, en 2010, immense succès populaire avec plus d’un million d’exemplaires vendus), cette maman d’un petit Marin de deux ans, dont le papa est le tennisman Arnaud Clément, se défend de vouloir mettre un terme à ce parcours sans faute.
“Ça, c’est la légende de l’été! Un journaliste m’avait demandé: Qu’allez vous faire après votre tournée? J’ai répondu: Je vais me faire oublier quelque temps pour mieux revenir avec de nouveaux titres. Comme je le fais depuis toujours, comme le font tous les artistes qui écrivent leurs chansons, ce qui est mon cas... Et le gros titre, ça a été: Elle est en burn-out, elle arrête tout, elle laisse le public pour élever son fils... Alors oui, j’élève mon fils, mais je n’arrête pas la musique!”
Mieux, portée par l’énergie que lui insuffle le public, la marraine de la Fondation Abbé-Pierre poursuit, jusqu’au 28 septembre, avec tous les centres Leclerc de France, « l’opération-orchidée », qui avait permis de recueillir l’année dernière quelque 596 000 euros en faveur de la recherche contre la maladie d’Alzheimer. Pour chaque fleur achetée en caisse, quatre euros seront reversés à la Fondation. Rendez-vous, donc, aux concerts de Nolwenn Leroy à Monaco et à Cannes avec des orchidées à la main, pour écouter du Folk dans un esprit peace and love et flower power...
Folk Tour de Nolwenn Leroy
Vendredi 15 novembre, à 20h30.
La Palestre au Cannet. Tarifs: de 38 à 46€.