La chanteuse s’engage pour «Viva For Life» à Nivelles. Elle soutiendra énergiquement les trois animateurs enfermés dans le Cube.
Nolwenn et les causes, c’est une longue histoire. Outre sa participation dans «Les Enfoirés», la Bretonne est marraine de plusieurs associations dont la Fondation Abbé Pierre. Pour «Viva For Life», elle a été à la rencontre d’enfants moins nantis, dans une crèche bruxelloise. Un moment d’émotion… La chanteuse promet déjà d’être une marraine très engagée et énergique à Nivelles !
Vous avez réfléchi longtemps avant d’accepter d’être la marraine de «Viva For Life» ?
Non. J’ai donné mon accord immédiatement. Ça rejoint mon engagement auprès de la Fondation Abbé Pierre (depuis 13 ans, NDLR) pour le mal logement, les sans-abris et les gens qui vivent dans la précarité. Le combat de «Viva For Life» rejoint ce combat-là aussi. Ici, on parle d’enfants de 0 à 6 ans et de mamans qui sont dans une galère de parents. En tant que jeune maman, c’est une évidence d’essayer d’apporter mon aide et de porter de le message encore plus haut et plus fort, cette année pour récolter un maximum d’argent.
Est-ce qu’en 13 ans, vous sentez une évolution ?
Sincèrement… chaque année, on se retrouve au rapport du mal logement de la fondation à Paris, et on se rend compte que oui, ça évolue, mais trop lentement. Le problème se situe là. Le mal logement devrait être une grande cause nationale. Ce n’est pas normal d’être dans des situations où des gens dorment sur le pavé ou qu’ils n’ont pas droit au minimum. C’est pareil pour la Belgique. C’est indigne pour des pays comme ça. On ne peut plus assister à ça. Quand ça touche des enfants, c’est encore plus intolérable. On ne doit pas passer son chemin en se disant que «c’est la fatalité».
Vous avez été sur le terrain…
J’ai passé un peu de temps dans une crèche, et j’étais admirative de voir à quel point des personnes s’investissent pour ceux qui en ont besoin. Elles aident des mamans qui partent la journée pour suivre des formations et justement, essayer de s’en sortir. Ce n’est pas un plâtre sur une jambe de bois, «Viva For Life», c’est essayer de trouver des solutions qui soient pérennes, et pas juste dans l’urgence. Il faut changer le destin de ses familles et de ses enfants sur le long terme. Avoir un toit et de quoi se nourrir, c’est la base… Un enfant qui n’a pas le minimum lorsqu’il est petit aura des difficultés ensuite pour grandir et s’éduquer correctement. Toute une vie d’un être humain dépend de cette période-là. C’est important d’agir à ce moment-là.
Avoir un enfant, en 2017, c’est une décision difficile ?
C’est une vraie question. Dans le monde dans lequel on vit, on amène un enfant dans un monde de fous avec tellement d’inégalités et d’injustices. C’est un peu rude… Mais donner la vie, c’est la plus belle chose au monde. Être maman, c’est merveilleux. Le problème ne se situe pas là. Le problème, c’est que tout le monde a droit au minimum, ce n’est pas de savoir s’il faut faire des enfants ou pas. Il ne faut pas prendre le problème par-là. Aucune femme ne doit être laissée de côté lorsqu’elle a un enfant. C’est pour cela qu’on se bat.
Que pensez-vous du concept «Viva For Life» où trois animateurs vivent dans un cube pendant 6 jours ?
C’est drôle. Finalement, c’est un défi à relever pour eux. En parallèle, ça mobilise pas mal de monde. Grâce à ça l’opération est médiatisée, parce que c’est orignal. Le côté drôle peut aussi aider une cause grave et très dure. Je trouve que cette petite légèreté est sympa aussi.
Vous pourriez faire ce genre de défi et ne rien manger pendant 6 jours ?
Être enfermée dans une boîte, je l’ai déjà fait ! (rires) Moi, c’était un château pendant 4 mois, alors vous savez… C’était pareil, avec des caméras, et à faire du chant, de la danse ou du théâtre… D’une certaine manière, je l’ai plus ou moins vécu ! Si nous avions dû le faire pour une cause en plus, je l’aurais fait exactement de la même manière, c’est certain.
Entretien : Pierre Bertinchamps
