Ouest-France – Nolwenn Leroy : « Johnny Hallyday, un exemple, une voix, une présence »

Interprète de Quelque chose de Tennessee sur l’album-hommage sorti quelques semaines avant le décès de Johnny Hallyday, la chanteuse se souvient de ses duos avec celui qu’elle avait applaudi, adolescente.

Nolwenn Leroy restera marquée à tout jamais par sa rencontre avec Johnny Hallyday, décédé ce mercredi à l'âge de 74 ans. Elle raconte ses souvenirs du rockeur, avec qui elle a chanté plusieurs fois, pour Ouest-France : 

« Ce matin, nous sommes tous un peu sonnés. C’est l’un des grands de la chanson française qui est parti. Mon premier grand souvenir est de l’avoir vu, chez ma grand-mère, à Vichy, alors que j’étais ado. Il passait à l’hippodrome. Nous étions allés derrière les barrières pour tenter de l’apercevoir. Je n’aurais alors jamais imaginé avoir la chance de le rencontrer plus tard.

La première fois, c’était à la Star Academy où il était venu chanter avec toutes les filles. Il était dans la transmission. Il avait du respect pour les chanteurs-débutants. Et puis, il y a eu, lors d’une émission de télé, ce duo avec lui. Nous avions interprété tous les deux Derrière l’amour. J’avais tellement de respect que je n’osais pas trop discuter. Je me suis appliquée à chanter. Lui, avec son timbre et son identité vocale, il habitait ses chansons de manière incroyable. Et avait beaucoup de tendresse et de force à la fois dans son regard. Le lendemain, il m’avait laissé un message de remerciements sur mon téléphone. Qui fait ça ?

Il était au-delà des modes. Il rassemblait tout le monde. C’est ça un vrai chanteur populaire. Un exemple pour nous. Il avait le respect du plus petit. Et il n’a jamais perdu ça. Dans l’album-hommage, paru récemment, comme un cadeau pour lui puisqu’il l’avait voulu, j’ai chanté Quelque chose de Tennessee, l’une de mes chansons préférées…

Je crois que ce qui restera avant tout, c’est sa voix. Parce que la voix, je trouve, est plus forte que l’image. Tu as l’impression d’une présence et d’une vie éternelle. »

Par Michel Troadec

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