Pop. Gemme, le nouvel album de Nolwenn Leroy aux accents pop, amorce un nouveau cycle, célébrant autant les forces telluriques que la mère qu’elle est devenue.
Délaissant les accents « bretonnants » de ses précédents albums, Nolwenn Leroy a enregistré à Londres « Gemme » aux côtés de Jamie Ellis, le producteur d’Adèle. Interview de la belle Bretonne.
Cet album, que vous avez décrit comme le moins folk et le plus produit, représente t-il un virage dans votre carrière ?
« Il est peut-être moins folk par rapport aux deux albums précédents, « Bretonne » et « O filles de l’eau », davantage ancrés dans la musique celtique de mon enfance. « Gemme » est plus pop, plus proche de l’album « Histoires Naturelles » réalisé aux côtés Laurent Voulzy. Mes influences celtes y sont toujours présentes, d’autant plus qu’elles sont à l’origine de la musique pop. Et je me rends compte, à travers cette tournée, que les chansons tirées de ces différents albums se marient parfaitement dans un même spectacle. »
Deux titres en anglais sont des adaptations musicales de poèmes d’Edgar Poe. Un auteur qui compte pour vous ?
« J’ai découvert l’œuvre de cet auteur à travers ses poèmes lorsque j’étais au collège et j’ai eu envie de mettre en musique ses mots. J’aime cet univers un peu « gothique » dont il fait partie, comme Tim Burton plus près de nous, un monde que l’on retrouve dans des domaines et des époques très différentes. »
C’est la première fois que vous participez à la composition en plus de l’écriture des textes. Pour créer intégralement les prochains albums ?
« Ça s’est fait naturellement parce que je me sentais à l’aise en studio avec une équipe de musiciens. Je suis instrumentiste de formation et, jusqu’à présent, j’ai toujours signé les textes, pas forcément les musiques, ayant du mal à être aussi bonne créative qu’exécutante dans le choix des mélodies. Que Laurent Voulzy - qui est un mélodiste extraordinaire - me tienne la main à mes débuts m’a beaucoup appris mais malgré tout, la barre est haute et j’ai mis du temps à m’y mettre, à prendre confiance en moi pour me laisser aller. »
A quelles forces telluriques « Gemme » fait-il référence ?
« L’image de la terre-mère est symboliquement liée à ce que je traversais personnellement en devenant maman. C’est aussi une suite logique au cycle amorcé il y a quelques années avec « Histoires naturelles » et les animaux habillant la pochette, puis la mer et l’océan avec « O filles de l’eau » pour aujourd’hui me tourner vers la terre et la minéralité. Le concept visuel est toujours très important dans la conception de mes albums, comme chez tous les artistes que j’admire, notamment Kate Bush. J’aime l’idée d’une image qui accompagne la musique, devenant une histoire que l’on raconte comme un film. »
NOLWENN LEROY
Au Carré des docks du Havre, samedi 14 avril à 20 h 30.Tarifs : de 32 € à 45 €.
Réservation : www.fnacspectacles.com/www.ticketmaster.fr