Les Nouvelles Calédoniennes – L’Arène conquise par Leroy

Nolwenn_public

C'est un concert intimiste et pourtant énergique que Nolwenn Leroy a proposé samedi soir, à l'Arène du Sud. Après une première partie plutôt calme, c'est notamment avec des reprises de chansons bretonnes que la belle Brestoise a fait danser et chanter les 2 000 personnes du public.

 Lampes, tapis sur le sol, tasses de thé… « Du thé car en Calédonie on sait prendre son temps », raconte Nolwenn Leroy, sur scène, en se baissant pour se servir une tasse, accompagnée par les rires sympathiques du public et en ajoutant que son « séjour en Calédonie est passé très vite et qu’elle a mal au cœur de déjà devoir partir ». Autour d’elle, seulement trois musiciens. « L’idée c’est d’être comme à la maison », prévient-elle, samedi soir, lors de son concert acoustique à l’Arène du Sud.

D’ailleurs, dans la salle, accoutrés de leur marinière ou brandissant leurs drapeaux bretons, le « Gwenn ha du », certains expatriés sont heureux de pouvoir entendre, en live, de la musique bretonne : « Loin de sa patrie, c’est un plaisir de pouvoir croiser des gens qui viennent de la Bretagne », raconte Xavier, 52 ans, drapeau à la main. On retrouve aussi Valentine, 73 ans, de Lifou et grande voyageuse : « La Bretagne et la Calédonie c’est du pareil au même : La musique ce n’est pas du kaneka mais ça fait du bruit et les gens sont aussi têtus ! », sourit-elle.

Belle. Dans la salle, on retrouve beaucoup d’hommes qui auraient presque forcé leur femme à venir au concert : « Ce que j’aime chez elle ? Demandez plutôt à monsieur. » Celui-ci ne se fait pas prier : « Je l’ai connue avec la Star academy en 2001. Elle a une belle voix, elle est belle, et ses yeux… »

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt au loup, au renard et à la belette, tant attendus par Leela, 12 ans. Après une première partie de concert plutôt tranquille, c’est notamment avec des chansons bretonnes que Nolwenn fait se lever le public. « Il y a des Bretons dans la salle ? Des Brestois ? » Les cris ne se font pas attendre. Les premières notes de la chanson Brest de Christophe Miossec retentissent. C’est l’heure de danser ! Incitant les gens à se lever, elle entame une musique de fest-noz, puis Tri martolod et La Jument de Michao avec son refrain repris par tout le public : « J’entends le loup le renard et la belette, j’entends le loup et le renard chanter. » Au centre de la salle, des gens entament une gavotte, devant la scène une petite troupe se forme et dans les gradins le public se lève. La gentillesse et l’énergie de la chanteuse enflamment le public.

Kenavo. Après un rappel avec son tube Juste pour me souvenir et un selfie qui met toute la salle debout, il est l’heure de se dire adieu. Ou plutôt, comme le dirait Nolwenn, à la prochaine : « Kenavo ar wech all. »

A la sortie du concert, le public est conquis. « C’était très beau. On était comme une grande famille. C’est l’esprit d’ici », s’enthousiasme Katia. Coussin sous le bras, un groupe de femmes fait le point : « J’ai été enchantée, indique Delphine avec l’acquiescement de ses camarades. Je viens souvent ici, et ça restera un de mes concerts préférés. » A côté, on retrouve des Bretons : « On a eu la chair de poule, s’émeuvent Philippe et Dominique. Elle a revisité les classiques de la Bretagne de manière parfaite. »

Pourtant, ce soir, c’est Jean-Luc, un Marseillais, qui a le dernier mot : « A la fin, tout le monde semblait tellement content et solidaire que je propose qu’en 2018 on devienne tous Bretons, comme ça, on aura peut-être moins de problèmes. »

 
Enora Heurtebize

©lnc.nc